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dimanche, 09 avril 2006

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e u p h o r i a

 

 

dans un mondE en totale inadéqUation avec mes Propres aspirations et exigences, il ne me reste plus que l'exil parmi les Humains et je dOis continueR à vIvre, tAnt que je n'aurai exploré toutes les possibilités, tous les retranchements dans lesquels sont nichées les étincelles de la pensée et de la création, les délires de la nature, si riches en dégradés, si passionnants d'imprévus, préférant le déchirement de la découverte, le crépitement des décharges entre intérieur et extérieur, les douleurs de dilatation et de contraction, la réalisation orgiaque de faire partie d'un tout, d'un réel grotesque et insondable qui est notre prolongement et inversement dont nous sommes l'infime synapse, la conquête de sommets vertigineux précédant la chute abyssale, à la compagnie trompeusement rassurante et apaisante de mes semblables, pourtant, je me surprends à convoiter la sympathie de ces femmes d'exception, qui m'ont extirpé ponctuellement d'un puit, où le défaut de visibilité contraint d'affiler les autres facultés d'appréhension, où l'on avance par tâtonnements, glissant sur ses propres déchets, heurtant des résistances inconnues aux contours effrayants, et je m'accroche au sursis offert par ces créatures célestes aux sens si terrestres, celles qui ont tenté de construire ce que je m'étais donné tant de mal à décomposer, dans ma sombre euphorie de rejoindre une vacuité qui me clame.

11:50 Publié dans nocturnes | Lien permanent | Commentaires (0)