dimanche, 02 avril 2006
l'ombre
Eveillé
par une caresse d'air,
comme dégagée d'un mat battement d'ailes,
il s'étonna de la vivacité du fourmillement
sur son épiderme,
transi de froid.
Une main d'abord,
puis l'autre,
ensuite un pied, une jambe,
ainsi un par un,
chaque membre recouvra ses sens
dans une jouissance nouvelle
excédant la douleur du réveil.
Piqué par la lumière,
il ouvrit les paupières,
mais n'entrevit qu'une ombre,
fugace.
Fut-ce un ange ou un démon,
l'épieur obscur,
le voleur de ses rêves?
18:15 Publié dans nocturnes | Lien permanent | Commentaires (0)
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